Cependant sur ces 27 attaques, dans le département, la responsabilité du loup a été écartée 11 fois par les experts. Reste 16 constats indemnisés entre le 1er janvier et le 15 mai, contre 14 l'an dernier dans le même laps de temps. Sur les faits relatifs à ce chiffre, la responsabilité du loup "ne peut pas être exclue", détaille la sous-préfète Véronique Caron.
Autrement dit, dans certains cas, les experts ne peuvent pas déterminer avec certitude quelle bête est à l'origine du préjudice. Et ce "bénéfice du doute" permet aux éleveurs d'être indemnisés. Ainsi, cette année, les pertes de 60 animaux ont été indemnisées contre 32 l'an dernier.
Un chiffre qui comprend les 20 brebis tuées à Larche au début du mois de mai. L'enquête concernant cette terrible attaque n'a pas permis de préciser avec une totale certitude qui en était à l'origine. À plusieurs reprises, les attaques de troupeaux ont été imputées à des chiens errants qui eux ne tuent pas toujours pour manger, à l'inverse du loup, et peuvent revenir frapper sur les lieux d'une attaque. Parfois, les experts ne parviennent pas à déterminer précisément les faits.
Ces nuances apportées aux statistiques atténuent les résultats bruts. Même moins significative, la hausse des constats reste cependant une réalité, tout comme l'angoisse des éleveurs. Sur les constats indemnisés, l'augmentation s'élève donc à +14 %. Pour la sous-préfète, il est primordial de ne pas mélanger attaques de loups et attaques de chiens. "Je serai la première à monter au créneau pour défendre les éleveurs, mais un déclenchement de tir signifie systématiquement un passage devant le tribunal administratif. Il faut impérativement être crédible sur la cause des attaques", a commenté la Véronique Caron.