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Créé le : 09/11/2014 21:41
Modifié : 10/11/2014 06:32

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Les Morsures

10/11/2014 05:18



Causes des morsures

L'agressivité du chien est en général la conséquence de comportements inadaptés de la part du propriétaire qui a mal éduqué son animal et qui ne prévoit pas que ce dernier puisse réagir avec violence à telle ou telle modification de ses habitudes. C'est également l' inconscience de l'enfant de 1 à 4 ans qui, sans se méfier, provoque le chien et ne sait pas interpréter ses premières expressions de menace. La morsure succède bien souvent à d'autres signes d'agressivité (grognements, postures, hypersalivation...) qui sont de mauvais augure. Il est probable que si les enfants sont plus souvent mordus que les adultes, c'est parce qu'ils ne comprennent pas ces avertissements et qu'ils n'adaptent pas en conséquence leur attitude.

Plusieurs causes d'agression de l'enfant par le chien sont décrites par les spécialistes du comportement animal.

A) L'AGRESSION PAR PEUR

Elle explique près de 25% des cas de morsures et contre toute logique un gros chien peut très bien avoir peur d'un petit enfant et devenir agressif. La situation la plus fréquente est celle du petit enfant qui, pour jouer, essaie de tirer les poils d'un chien qui, pour une raison ou une autre, ne peut pas s'enfuir. Ces morsures dites de "dessous des meubles" par Patrick Pageat, surviennent dans des circonstances caractéristiques : l'enfant poursuit à quatre pattes l'animal qui se réfugie sous un meuble et qui, se sentant coincé, n'a plus d'autre issue que de mordre au visage son "agresseur" trop jeune pour se méfier. Se sentant acculé, l'animal apeuré ne contrôle pas l'intensité de la morsure qu'il inflige et qui peut être grave.

Cette agression résulte d'une mauvaise socialisation du chiot qui garde en lui une peur de l'être humain. Ce type de chien mord dès qu'il se sent menacé par une personne inconnue ou habillée de façon inhabituelle ou encore lorsque la situation l'empêche de fuir.

Le professeur Queinnec de l'école vétérinaire de Toulouse explique que "la morsure est une réponse orale à un stress environnemental. La bouche du chien correspond à la main de l'homme dans l'organisation de leurs réponses à un stimulus". L'éducation du chiot joue un rôle très important durant la période critique d'adaptation qui se situe entre 3 et 14 semaines. " Si le chiot a été mal socialisé, si on lui a inculqué des réflexes de peur, s'il a un tempérament très indépendant, réfractaire, autoritaire, voire simplement très excitable, on risquera de le voir mordre en réponse à divers stimuli " . Ce type d'agression est souvent le fait de chiens présentant des troubles du comportement à type d'anxiété ou de dysthymies. Le vétérinaire doit être consulté car un traitement médicamenteux peut être conseillé chez le chien afin de diminuer son anxiété et de réguler son humeur. De la sorte, la séparation d'avec le chien pourra ne pas s'imposer.

B) L'AGRESSION ASSOCIÉE À DES PROBLÈMES D'ESPACE :

  • La défense du territoire

Le "territoire" est par définition "un espace dont le chien s'approprie l'usage exclusif pour lui-même, les partenaires du foyer, et les animaux ou humains extérieurs qu'il y accepte".

Lorsqu'un enfant inconnu s'approche du territoire d'un animal, celui-ci se dirige vers l'intrus en aboyant et en grognant. Les poils hérissés, la queue dressée, les oreilles droites sont des marques de menace. Le chien s'arrête à quelques mètres de l'étranger et le fixe en grattant le sol avec ses pattes. Si cette phase d'intimidation ne suffit pas, il attaque et mord.

La tendance à défendre le territoire apparaît entre 6 et 14 mois. Pour éviter ce type de comportement, le maître doit accentuer la socialisation du jeune chien à cet âge afin de le rendre plus tolérant, notamment en lui faisant rencontrer fréquemment des enfants et des adultes inconnus. Cette sociabilité limitera les réactions agressives sans pour autant inhiber le comportement de garde.

  • L'agression maternelle

Elle résulte du même principe mais intéresse la chienne qui protège ses petits. Si l'enfant s'approche des chiots, la chienne couchée commence par grogner dans une attitude d'intimidation. Si l'intrus persiste, l'animal bondit et attaque. Lorsque l'adversaire s'est éloigné suffisamment, la chienne revient lécher ses chiots en remuant la queue. Ce comportement se voit également dans les pseudocyèses (grossesses nerveuses) où les chiots sont remplacés par des analogues affectifs que la chienne materne (jouet, chiffon, balle, pantoufle etc). L'animal mord alors toute personne s'approchant de trop près de ses précieux trésors.

  • La frustration de liberté

Lorsque l'animal est confiné dans une portion de son territoire, il peut développer de violentes réactions d'agressivité contre ceux qui viennent le narguer en foulant le terrain hors de sa portée. C'est le cas par exemple d'enfants qui excitent un chien attaché à une laisse ou enfermé dans un jardin. L'animal ne contrôle pas l'intensité de la morsure et ne l'adapte pas à la taille de celui qui le provoque. Dans ce type de morsure, les chiens sont le plus souvent sains.

C) L'AGRESSION DE DOMINANCE (AGRESSION HIÉRARCHIQUE)

Elle explique environ 20% des cas de morsures lorsque le chien réalise que la place hiérarchique à laquelle il a été habitué dans la famille est remise en cause. Le chien est en effet sensible à une autorité hiérarchisée à l'intérieur d'un groupe social.

Ce comportement se produit chez les chiens qui ont été mal socialisés et auxquels on a donné un statut de dominant qu'ils n'auraient jamais dû obtenir.

Si le maître ne fait pas preuve d'autorité, le chien peut se sentir comme le "meneur" de la famille ou de l'un des membres de la famille (époux, enfant). Le jeune chiot doit donc apprendre à obéir à toute la famille, car il peut devenir dangereux dès l'âge de 6 mois. Les hormones sexuelles jouent un rôle important dans le développement de ces comportements au moment de la puberté mais deviennent secondaires chez l'animal adulte. Cela signifie que la castration des animaux adultes ne limite en rien ce type d'agression.

La dominance peut s'établir lorsque le chien, puni après un comportement indésirable, réagit en grondant ou mordant et que le maître se rétracte.

De façon moins nette, le propriétaire peut faciliter le comportement de dominance dans certaines circonstances quotidiennes : c'est le chien qui mange avant ses maîtres ou qui dort sur leur lit ou le canapé ou encore qui contrôle les allées et venues dans la maison à un poste clé (entrée par exemple) etc...

Lorsque le propriétaire voue une affection excessive à son chien, ce dernier peut attaquer par "jalousie" le conjoint ou l'enfant qui ont le tort d'être en bons termes avec le maître !

Le cas classique est celui du chien qui a longtemps servi de substitut d'enfant dans une famille et qui sent que sa place va être remise en cause par l'arrivée d'un nouveau-né. En règle générale heureusement, les enfants non pubères sont rarement victimes de ce type d'agression. Par contre, l'accident est beaucoup plus fréquent lorsqu'un maître adolescent tente, pour s'amuser, de dominer le chien. La séquence de cette agression a bien été analysée par Patrick Pageat. Tout débute par une phase d'intimidation avec érection des poils, redressement de la queue et des oreilles, retroussement des babines, rétrécissement des pupilles, démarche enraidie et grognements. Puis, le chien attaque en essayant d'avoir une prise aux bras ou à la face dorsale du cou. La morsure est suivie d'une phase d'apaisement si l'agressé adopte une posture de soumission. Le chien "vainqueur" s'approche du soumis et lui lèche le membre blessé ou lui pose une patte de devant dessus. Les propriétaires pensent alors que le chien "demande pardon" :

"L'attaque varie en fonction des rapports hiérarchiques préexistant entre les adversaires. Si l'agresseur est en situation de dominance, il inflige une morsure brève immédiatement suivie d'une nouvelle phase d'intimidation. Au contraire, s'il est en situation de compétition, il maintient sa prise jusqu'à obtention d'une soumission. Dans un affrontement chien-homme, la situation est la même, les morsures des chiens qui se percoivent comme dominants par rapport à leur maître sont brèves, les gens disent que le chien "pince". En revanche, il maintient la pression jusqu'à soumission de son propriétaire lorsqu'il y a compétition. Chez le chien sain, la morsure s'arrête lorsque l'adversaire se soumet".

D) L'AGRESSION PAR IRRITATION

C'est le type d'agression dont les enfants sont le plus souvent victimes. Elle peut être déclenchée par une douleur aiguë (otite etc) ou chronique (arthrose, dermatose, fistule péri-anale etc), les privations (faim, soif), les frustrations, ou la persistance d'un contact physique après l'émission de signaux d'arrêt de contact non compris par l'"agresseur". Les hormones sexuelles jouent un rôle important et la castration précoce diminue les risques de ce type d'agressions.

Elle est couramment décrite lorsque l'enfant veut câliner le chien "par force" . Elle se rencontre également chez des races dont les yeux sont recouverts par des grandes mèches de poils (Briard par exemple).

Contrairement à l'agression par peur, la morsure est habituellement précédée d'une longue phase de comportements agressifs moins violents qui sont souvent suivis d'un apaisement qui attire l'attention.

Le chien réagit différemment selon qu'il est dominant ou dominé. Dans le premier cas, la morsure est brève, répétée et précédée d'une phase d'intimidation ( grognement bref, raidissement des membres antérieurs et fléchissement des postérieurs, érection des poils, retroussement des babines, rejet des oreilles en arrière, dilatation des pupilles) puis est suivie d'une nouvelle phase de menace. Dans le second cas, la phase d'intimidation est moins perceptible : le chien est en général couché, ses oreilles sont rabattues sur la tête et le grognement est sourd ; la morsure par les incisives est multiple et le chien s'éloigne en continuant à grogner sourdement , les membres fléchis et la queue sous le ventre. Pageat note que les propriétaires parlent dans ce cas d'un chien qui mord sans oser regarder et qui part se cacher par remords.

Ce comportement agressif peut devenir rapidement habituel chez le chien et le vétérinaire doit être consulté.

E) L'AGRESSION DE POSSESSION

Elle s'observe quand un enfant approche un chien qui manipule un objet (os, jouet, nourriture...) et tente de lui prendre. Les vétérinaires conseillent d'habituer le chiot dès son jeune âge à ce qu'on lui prenne sa gamelle, son jouet, son os etc... pour éviter ce type d'accident très fréquent avec les enfants.

F) L'AGRESSION DE PRÉDATION

L'agression de prédation se voit à l'encontre d'espèces avec lesquelles le chien n'a pas eu de socialisation. Ce comportement peut être physiologique envers le bétail ou les volailles de basse cour. C'est parfois l'homme qui en fait les frais lorsqu'il s'agit de bandes de chiens errants comme notamment au Brésil, aux Etats-Unis ou en Asie.

L'agression de prédation est rare envers les enfants mais reste néanmoins possible lorsqu'un chien n'ayant jamais été mis en contact avec des bébés voit un nourrisson marcher à quatre pattes ou faire ses premiers pas.

Savoir reconnaître les attitudes de menace du chien

Il est possible de décrire avec précision les attitudes de menace du chien, car elles font appel à des rituels, se traduisant par des postures :

  • La dominance : tout le corps est porté haut, la tête, la queue et les oreilles sont relevées, les poils du dessus du dos sont dressés, le chien peut grogner avec un mouvement de rétraction des lèvres, son regard est fixé droit sur l'adversaire.

Le chien qui pose sa patte sur la personne qu'il vient de mordre ne demande pas pardon comme on pourrait le penser, mais cette attitude correspond à une phase d'apaisement du vainqueur envers le vaincu. Il faut éviter absolument de caresser le chien qui a cette posture, car cela ne ferait que renforcer le comportement de dominance.

  • la peur : l'attitude générale est basse, le corps, les oreilles et la queue sont repliés, les dents sont dégagées par des lèvres qui s'étirent vers l'arrière de la tête. Le chien qui a peur peut mordre d'emblée sans signe précurseur.

Les mouvements d'apaisement et de soumission sont des rituels destinés à inhiber l'agression ou à marquer des rapports sociaux entre chiens ou entre homme et chien. Ainsi, un chien soumis qui se sent agressé ou qui veut prévenir une agression adoptera une position de soumission passive en s'aplatissant, en se roulant sur le côté. Si l'on continue à s'approcher d'un chien dans cette posture, on risque une morsure franche, parce que le rituel exprimé par l'animal n'est pas suivi d'une réponse adaptée d'apaisement chez l'individu dominant. Il ne faut donc pas continuer à punir un chien qui se met en position de soumission.

Enfin, il faut savoir que le fait de regarder un chien droit dans les yeux représente pour ce dernier une menace. L'enfant devra donc apprendre à ne pas fixer du regard un chien qu'il ne connait pas.

Les morsures sont la conséquence d'interactions comportementales d'opposition entre l'enfant et le chien. Pour essayer de comprendre ces phénomènes, un colloque sur le thème : "L'enfant et le chien, pour la meilleure entente possible" a été organisé par le CIRPAE, le Syndicat des vétérinaires de l'Ile-de-France et un certain nombre d'associations (liste en fin d'ouvrages).

 

Epidémiologie des morsures de chien

Le nombre réel de morsures canines en France n'est pas connu, beaucoup d'entre elles n'étant pas déclarées. Plusieurs enquêtes ont tenté d'estimer la fréquence des morsures de chiens et donnent des résultats discordants. L'estimation habituelle de 250 000 morsures par an tient compte des données des services vétérinaires, des centres antirabiques et des publications médicales.. D'après une étude statistique réalisée à partir de consultations médicales faisant suite à une morsure, on compterait par an 200 morsures pour 100 000 habitants en France. A Lyon, une enquête réalisée auprès de propriétaires d'animaux révèle un taux annuel beaucoup plus élevé : autour de 6000 morsures pour 100 000 personnes, la plupart des victimes faisant partie de la famille.

Les statistiques hospitalières montrent que les morsures de chiens représentent 0,5 à 1% de l'ensemble des consultations dans les services d'urgences chirurgicales. L'hospitalisation est rarement indiquée et liée dans ce cas à la nécessité d'une exploration de la plaie sous anesthésie générale.

La majorité des morsures sont bénignes mais certaines d'entre elles sont très graves du fait notamment des séquelles esthétiques au visage; la face est en effet touchée dans 75 à 85% des cas (lèvres, joues, nez, paupières représentent la "Central Target Region" de Gonnering).

L'âge des enfants mordus a été très étudié. On constate deux pics de fréquence, l'un entre 1 et 4 ans, l'autre entre 11 et 13 ans. Plus de 50% de l'ensemble des morsures s'observent entre 0 et 18 ans, avec une prédominance assez nette pour le sexe masculin.

Les études épidémiologiques mettent en évidence que l'association "petit enfant- gros chien" est un facteur péjoratif dans la fréquence et la gravité des morsures. Les gros chiens, et notamment les bergers allemands, sont les plus cités dans les statistiques mais cette accusation d'agressivité particulière doit être tempérée car les bâtards sont souvent inclus à tort dans cette catégorie. Il faut préciser également que les morsures de gros chiens donnent lieu à davantage de consultations que celles provoquées par des petits animaux, du fait des lésions plus sévères en rapport avec la taille et la force des mâchoires.

Le chien agresseur est inconnu de l'enfant dans 48% des cas analysés lors d'une étude à Besançon. C'est le chien du voisin dans 39% des cas, celui des parents dans 12%, celui d'un autre membre de la famille dans 18%, d'un propriétaire inconnu dans 31% des cas. Plus de 60% des morsures surviennent chez des enfants qui ne connaissaient pas l'animal ou ignoraient ses habitudes et ses réactions. Les chiens agresseurs sont le plus souvent jeunes, âgés de moins de 5 ans, et de sexe mâle. Les morsures surviennent en général dans le territoire de la maison ou à proximité. Elles semblent un peu moins fréquentes dans les régions où sévit la rage, peut-être du fait d'une surveillance accrue.

Conduite à tenir devant une morsure de chien

Il s'agit dans 70% des cas d'enfants de moins de 12 ans, mordus à la face (65% des cas) par un "chien-loup" (50% des cas).

Une morsure de chien est toujours septique (porteuse de microbes) car la flore dentaire canine comporte de nombreux germes anaérobies dont Clostridium perfringens et tetani, streptocoques et pasteurelles.

Après une morsure de chien, trois questions se posent en urgence :

  • Faut-il hospitaliser l'enfant blessé en raison d'éléments locaux de gravité ?
  • Y a t-il un risque de rage ou de tétanos ?
  • Quel traitement local et général proposer ?

Les éléments locaux de gravité qui imposent l'hospitalisation sont :

  • La perte de substance motivant une greffe secondairement ;
  • Une morsure profonde nécessitant l'exploration chirurgicale ;
  • Une atteinte vasculaire, nerveuse, tendineuse, articulaire ou osseuse liée à la morsure ;
  • Une morsure de la face non superficielle...

Le propriétaire du chien doit fournir d'urgence le carnet de vaccinations de l'animal dont la surveillance en milieu vétérinaire est obligatoire (arrêté ministériel du 1° mai 1976) aux frais du maître. Si celui-ci refuse de s'y soumettre, une plainte doit être déposée à la mairie ou à la gendarmerie. L'animal doit subir trois examens successifs en quinze jours. S'il est normal au 5ème jour, la probabilité d'une rage devient faible .

L'examen de la plaie se fait en même temps que le nettoyage à l'eau et au savon avec une compresse. La désinfection de la plaie nécessite ensuite l'application large d'antiseptiques (au choix : eau oxygénée, Bétadine, Mercryl, Hibitane ou eau de Javel diluée, ces produits ne devant pas être mélangés entre eux). Il faut laisser une plaie nette, sans débris, souillures ni zones dévitalisées.

Toute morsure étant contaminée par une flore bactérienne anaérobie, la suture précoce est déconseillée sauf pour le visage. Les chirurgiens mettent en place sur la plaie laissée largement ouverte, un pansement gras renouvelé tous les jours (Biogaze, Antibiotulle etc...). Si après 3 jours, les berges de la morsures restent saines et non infectées, une suture est pratiquée.

Pour les morsures de la face, l'oedème secondaire important empêche la suture au 3° jour. L'excellente vascularisation locale et la bonne immunité des enfants limitant le risque infectieux, il est possible de réaliser des sutures fines immédiates sous couvert d'une antibiothérapie et d'un éventuel drainage (faisceaux de crins). Cette attitude donne d'ailleurs des résultats esthétiques bien supérieurs. En cas de plaie importante, un parage et un nettoyage soigneux sous anesthésie générale excisant les tissus contus s'imposent en milieu chirurgical. L'antibiothérapie est systématique en raison du risque de pasteurellose notamment si apparaissent en quelques jours des douleurs et un oedème évocateurs : vibramycine après 8 ans, ampicilline avant 8 ans du fait de la contre-indication des tétracyclines avant cet âge . La prévention contre le tétanos repose sur le rappel de vaccin antitétanique et les gammaglobulines anti-tétaniques.

Le problème de la rage reste posé. En cas de morsure profonde au niveau du visage ou lorsque le chien a disparu, l'enfant doit être orienté vers l'un des 60 centres de traitement antirabique pour y être vacciné dans un délai de 48 à 72 heures. Le protocole à 4 ou 6 injections est entrepris au moindre doute. En cas de morsure grave, multiple ou profonde siégeant au niveau de la face ou des extrémités, des immunoglobulines spécifiques d'origine humaine sont injectées à titre complémentaire le jour même.

L'essentiel des problèmes chirurgicaux posés par les morsures de chien chez l'enfant concerne le plasticien dans la mesure où il s'agit avant tout d'une agression cutanée qui pose dans l'immédiat des problèmes septiques et de fermeture, à plus long terme celui la cicatrisation et, enfin, à distance le problème esthétique avec d'éventuelles reprises de chirurgie plastique notamment à la face.






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